Autres noms : ginseng indien, cerise d’hiver, physalis flexuosa, panacé indienne, présure de l’Inde, etc.
Composition : 100% racine d’ashwagandha.
Qu’est-ce que l’Ashwagandha ?
L’Ashwagandha, ou ginseng indien, est une plante de l’espèce Withania somnifera, dont les racines sont très utilisées en médecine ayurvédique (médecine traditionnelle indienne), pour leurs propriétés adaptogènes.
Les racines se consomment entières, et souvent pulvérisées en poudre, comme disponible ici. La poudre d’Ashwagandha possède une saveur caractéristique de l’espèce, douce, légèrement amère, avec une odeur assez forte.
D’un point de vue botanique, l’Ashwagandha est une plante de la famille des solanacées pouvant atteindre 2 m de haut, possédant des feuilles vertes, des petites fleurs et des graines rouges. La partie la plus utilisée, en vente ici, est sa racine, qui se divise en une longue racine primaire et un bloc de racines secondaires plus petites.
Le ginseng indien est sûrement, avec la centella asiatica et le triphala bio, la plante la plus renommée de toutes les plantes de la médecine ayurvédique dans le rasayana. Le Rasayana est le nom donné à la science de l’allongement de la durée de vie, cela depuis plus de 3 000 ans.
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Comment utiliser la poudre d’Ashwagandha ?
Mode d’emploi
La méthode ayurvédique est de mélanger la poudre d’Ashwagandha dans du lait entier et de sucrer avec du miel. C’est une manière très agréable de consommer la racine. Toujours dans l’ayurveda, il est courant de mélanger la poudre dans du ghee, le fameux beurre clarifié indien.
Sinon, la manière la plus simple est de diluer la poudre dans un verre d’eau et de boire le tout. Il est aussi possible de consommer l’ashwagandha en infusion ou décoction, à raison d’1 cuillère à café par tasse, infusée pendant 10 min.
Pour les personnes qui n’aiment pas la saveur du ginseng indien, il est possible d’acheter des gélules neutres et de les remplir avec la poudre.
Quelle dose d’Ashwagandha faut-il consommer ?
En médecine ayurvédique et médecine traditionnelle chinoise, il est conseillé de consommer de 3 à 5 g de poudre d’ashwagandha de manière quotidienne. La posologie d’une cure ponctuelle classique est entre 5 et 10 g par jour.
La cure préventive dure en général de 30 à 40 jours, suivie de 10 jours de pause avant d’éventuellement la renouveler, sans toutefois dépasser 4 cures par an. Consultez un professionnel de santé pour avoir une posologie personnalisée.
Recette de lait médicinal ayurvédique
Versez 1/2 l de lait végétal dans une casserole : lait d’amande, d’avoine, de riz, etc.
Ajoutez dans la casserole 1 cuillère à café bombée de gingembre séché, un bâton de 5 cm de cannelle de Ceylan, 7 graines de cardamome verteécrasées, et 5 clous de girofle.
Faites chauffer et laissez bouillir 7 min, puis infuser à couvert 10 min supplémentaires. Filtrez.
Saupoudrez 1 cuillère à café de poudre d’ashwagandha, remuez, et éventuellement, sucrez avec du miel.
Boire une tasse tous les matins et soirs pendant 6 semaines.
Quels sont ses effets sur l’organisme ?
L’ashwagandha et la médecine occidentale
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a déposé cinq brevets concernant la racine de Withania somnifera :
– Un premier brevet est déposé pour « traiter ou prévenir les amyloïdopathies, incluant la maladie d’Alzheimer à partir d’une substance extraite de la racine ».
– Un second brevet est déposé concernant une substance extraite de la plante pour traiter les alpha-synucléinopathies (maladie de Parkinson, démence à corps de Lewy et l’atrophie multisystématisée).
– Un troisième brevet est déposé concernant pour traiter les pathologies de démyélinisation comme la sclérose en plaques.
– Un quatrième brevet est déposé concernant les processus d’extraction de Withania somnifera.
– Un cinquième brevet est déposé concernant le traitement des maladies neuromusculaires.
En 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé classe la racine de Withania somnifera dans la « liste B des plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation et dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu »
Composition
L’ashwagandha possède une composition nutritionnelle, avec comme principal principe actif :
Les withanolides, particulièrement la Withaférine A, contenue dans la racine, possèdent de nombreuses propriétés pharmacologiques. C’est le principe actif principal du ginseng indien.
Les antioxydants du ginseng indien sont très similaires aux ginsenosides (panaxosides) du ginseng asiatique Panax ginseng, le principal principe actif du rhizome.
Action adaptogène
Le concept de plante adaptogène provient d’un toxicologue russe, Nicolaï Lazarev, pour définir le type d’action de plantes comme l’Eleuthérocoque (ginseng de Sibérie). Une plante adaptogène est une plante qui augmente la résistance de l’organisme aux divers stress qui l’affectent de manière générale, tout en ayant une action normalisatrice sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques.
En médecine traditionnelle chinoise, on ne parle pas de notion d’adaptogène, mais plutôt de « toniques supérieurs », cela depuis des milliers d’années. Un tonique supérieur est une substance qui augmente l’énergie, régularise les diverses fonctions de l’organisme, et favorise globalement la santé, sans pour autant traiter de maladies spécifiques. L’ashwagandha apporte donc une réponse fonctionnelle et variable selon les besoins de l’individu.
Ainsi, l’ashwagandha permet de stabiliser et réguler la température corporelle, la tension artérielle, le poids, le système nerveux, le système hormonal, le système immunitaire, d’équilibrer les cycles de sommeil, etc.
Parmi toutes les plantes adaptogènes, on retrouve des plantes comme l’aubier de lapacho, le Panax ginseng, la Rhodiola rosea, la maca du Pérou, l’Astragalus penduliflorus, etc. Ce sont des plantes qui agiront sur toutes les fonctions pour un bien-être global.
Action stimulante
Grâce à son action adaptogène, l’ashwagandha permettrait de stimuler l’organisme en cas de fatigue, mentale ou physique, et ainsi d’aider à affronter des périodes stressantes ou fatigantes, redonnant au corps et à l’esprit, vitalité et énergie.
L’ashwagandha est utilisée pour se reconstruire pendant une convalescence, après une maladie, une période fatigante, ou en période de burnout. Il est aussi utilisé pour combattre les fatigues saisonnières au changement de saison.
Il s’avère utile en période mettant le corps et le cerveau à contribution, dans une période de surmenage, d’examens ou de sport, pour lutter contre la fatigue intellectuelle, physique et favoriser les propriétés cognitives.
Contrairement aux stimulants classiques comme le café, la graine de guarana ou le thé, l’ashwagandha ne provoque pas d’effets secondaires comme l’excitation, les palpitations, les troubles du sommeil, ou l’addiction. C’est plutôt une action de fond.
Action sur le stress
Grâce à son action adaptogène, l’ashwagandha peut avoir un effet relaxant et calmant en période de stress et d’anxiété, agissant comme stabilisateur de l’humeur, permettant d’affronter des périodes de vie difficile.
Des études ont montré que la plante permet une réduction des niveaux de tribuline (marqueur de l’anxiété) dans le cerveau, et de cortisol sanguin (marqueur de stress).
Indirectement, il permet donc de lutter contre les d’insomnies causées par le stress, favoriser l’endormissement, le sommeil réparateur et la relaxation. On doit cette propriété bénéfique au sommeil notamment à 2 alcaloïdes que contient la racine : la somnine et la somniferine. Pour plus d’efficacité, on peut l’associer à la racine de valériane, Valeriana Officinalis, connue pour ses effets sédatifs, calmants et anxiolytiques, ou à des feuilles de mélisse séchées Melissa officinalis, afin de favoriser le sommeil et de soulager les états de stress et d’anxiété.
Action sur les maux psychologiques
Une étude sur l’animal a montré que l’ashwagandha possède des vertus anxiolytiques, aussi efficace que le lorazepam.
En médecine traditionnelle chinoise et indienne, la plante est utilisée pour accompagner les états dépressifs, pour améliorer les problèmes de concentration, la perte de motivation, les baisses de moral, etc.
Une étude sur les souris a montré une action bénéfique sur les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), similaire à la fluoxétine, ritansérine et parachlorophénylalanine.
Action sur les maux liés au vieillissement
Grâce à sa teneur en antioxydants et son effet anti-inflammatoire, l’ashwagandha permet de réduire l’impact des maux liés au vieillissement. Des études ont montré son action protectrice des lipides contre la péroxydation due au stress, lipides qui constituent la paroi cellulaire.
Ainsi, la poudre de la racine permet de prévenir des maux tels que l’artériosclérose, le diabète, hypertension, les maladies cardiovasculaires, l’arthrite et d’autres maladies dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
La plante est prescrite en médecine Ayurvédique pour lutter contre la perte de masse musculaire et de densité osseuse (ostéoporose).
Action sur les douleurs articulaires
Avec ses propriétés anti-inflammatoires, mais aussi analgésiques, l’ashwagandha est utilisé en médecine Ayurvédique pour calmer les douleurs liées à l’inflammation des articulations.
Elle est aussi utilisée en prévention grâce à sa capacité à protéger le cartilage et le collagène de l’articulation.
Action sur le système immunitaire
L’ashwagandha possède une action régulatrice sur le système immunitaire, permettant de le stimuler en cas d’immunité basse, notamment en association avec de l’herbe de blé ou du pollen d’abeille naturel, mais aussi de le calmer dans certains cas comme lors de maladies auto-immunes.
Il est particulièrement recommandé pour les maladies auto-immunes touchant les articulations et les muscles : spondylarthrite ankylosante, polymyalgie rhumatismale, polyarthrite rhumatoïde, polymyosite, etc.
À noter qu’il a été observé chez certains patients une réaction inverse, c’est-à-dire une stimulation du système immunitaire lors de maladie auto-immune, et donc une aggravation des symptômes. Toujours consulter un médecin avant de se lancer dans une cure.
Action sur les cancers
Même si des études complémentaires doivent être menées, il a été observé in-vitro et sur les animaux, une action anticancer.
Par contre, l’effet stimulant permettant de lutter contre la fatigue peut s’avérer bénéfique pour réduire les états de fatigue causés par les traitements comme la chimiothérapie.
Action sur la maladie d’Alzheimer
D’après des recherches, l’ashwagandha possède des composants inhibiteurs de la cholinestérase, utilisés dans certains médicaments pour lutter contre la maladie d’Alzheimer.
Une étude sur les souris a montré une amélioration du comportement et une diminution de l’accumulation de peptides β-amyloïdes dans leur cerveau.
Action aphrodisiaque et sur la fertilité
L’ashwagandha est conseillé en médecine traditionnelle indienne pour ses propriétés aphrodisiaques, pour lutter contre les problèmes de libido et les dysfonctionnements érectiles chez l’homme, notamment en association avec de la damiana en feuille. Il permettrait même d’améliorer la qualité du sperme, le nombre et la mobilité des spermatozoïdes.
Chez la femme, l’ashwagandha permettrait de renforcer et stimuler le fonctionnement du système reproductif, même si la poudre de Shatavari est préconisée en médecine Ayurvédique pour soulager tous les maux liés au système reproducteur féminin, ainsi que comme aphrodisiaque.
Autres bienfaits
Les vertus anti-inflammatoires de l’ashwagandha sont recommandées en cas de fibromyalgie.
En médecine ayurvédique il est conseillé pour soigner les maux liés au système pulmonaire comme la toux ou l’asthme, ainsi que pour soigner les ulcères de l’estomac.
Effets indésirables, contre-indication et précautions
La consommation de poudre de racine d’ashwagandha est assez sûre et n’engendre pas d’effets secondaires. Cependant, la consommation d’ashwagandha est déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que chez les enfants. Il serait, en effet, abortif.
Il convient de prendre des précautions si vous êtes sous traitement avec des médicaments sédatifs, barbituriques, anxiolytiques, ou antidépresseurs, car des interactions théoriques peuvent exister.
Par principe de précaution, l’ashwagandha est contre-indiqué en cas d’hémochromatose, c’est-à-dire un excès de fer, ou en cas d’hyperthyroïdie.
Pour la petite histoire
Utilisée depuis plus de 3 000 ans en Inde, l’ashwagnadha est, avec le basilic sacré, certainement la plante la plus importante de la médecine ayurvédique. Le terme Ashwagandha signifie « fort comme le cheval » en sanskrit, la langue ancienne de l’Inde, cela à la fois en référence à ses propriétés revitalisantes et fortifiantes, ou selon d’autres avis, en référence à son odeur forte.
La plante pousse à l’état sauvage dans des endroits arides du Pakistan et du Sri Lanka, mais est principalement cultivée dans son pays d’origine : l’Inde. La culture d’ashwagandha représente plus de 11 000 hectares, dont 4 000 hectares dans les terres arides du Madhya Pradesh.
Même si elle est moins connue, sa consommation se retrouve aussi au Moyen-Orient et en Afrique. Au Yémen, la feuille de la plante se nomme waraq as-sifa, littéralement « la feuille de la guérison ».
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